livre ouvert

A livre ouvert

Au moment où je me suis rendu compte que ce que j’étais en train d’écrire avait peut-être vocation à être lu (même si la forme n’était pas encore définie – puisqu’il a été question de blog et de newsletter avant d’être question de livre), cela s’est quelque peu contracté en moi. Je devais me rendre à l’évidence que cela changeait la donne. 

 

J’écris pourtant beaucoup. Et même lorsque ce n’est ‘que pour moi’, je prends le temps de sentir si ce que j’écris est vraiment fidèle à ce que je sens réellement. Alors en quoi cela était-il différent?

(1) La peur de figer sur le papier une pensée, un ressenti, un message qui inévitablement peut évoluer au fil du temps. La peur derrière cela de ne pas être perçue comme ‘fiable’ ou ‘crédible’. Cela m’a invité à explorer ce qui en moi cherchait encore à l’être? Pour qui? Pour quoi?

 

D’autant que j’ai toujours eu la sensation d’écrire ce qu’il m’était donné d’écrire et non ce que je voulais écrire. Nuance subtile peut-être et pourtant… sans doute la plus grande réalité de ce livre.

Je me suis rendu compte aussi qu’il devait en être ainsi pour bon nombre d’auteurs. Même pour celui qui a mené une étude scientifique rigoureuse. La science évolue et les nouvelles recherches éclairent et modifient bien souvent la perception des anciennes conclusions. Il est même heureux qu’il en soit ainsi! En donnant notre part, nous nous permettons à tous d’avancer.

 

(2) La responsabilité que j’engage. J’écris et … cela peut peut-être changer quelque chose dans la perception de la vie de quelqu’un d’autre. Même si celui-ci engage à tout moment sa propre responsabilité. Lorsque je rédigeais mon mémoire à l’université, dans le rush final des conclusions, je me souviens de mes angoisses: ce qui était écrit pouvait avoir un impact sur des familles. M’en rendre compte m’invitait à rester humble (la forme aidait à relativiser puisque tout est écrit sous forme d’hypothèses, de pistes et de propositions). Et en même temps, il est nécessaire de s’engager sinon, rien ne se crée. Que ce soit par l’écrit, la parole, le geste,… Oui, tout a un impact à tout moment. 

 

(3) La peur aussi d’être … à livre ouvert. Que le lecteur se fasse une opinion tranchée de moi, de mon monde intérieur, de ce qui m’habite. Les personnes n’attendent pas un livre pour se faire un opinion des autres ;). Et cela leur appartient. Que j’écrive ou non, cela ne change rien. Je me suis libérée de cette peur là aussi. Et cela va au-delà de cela: je suis heureuse qu’on puisse me rencontrer dans cette part-là.

Ecrire pour d’autres changeait donc la donne. Il m’a fallu explorer (de manière beaucoup plus décousue que le résumé que je vous en fais ici) ce que je viens de vous décrire pour réaliser que, même si j’avais des craintes et des peurs, rien n’avait le pouvoir de m’arrêter. Le but premier de cet écrit était et reste de libérer cette énergie créative et de le partager. De laisser sortir ce qui vient. De me laisser traverser. De l’offrir. Rien de plus. Cet élan a été plus fort que tout. Il a littéralement transcendé tout cela. Même si cela a nécessité que je lâche prise et que je dise Oui à l’expérience. En effet, Rien ne sa fait sans notre consentement.


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